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Pour une société du progrès humain,

Il faut construire les formations et l’éducation comme des parcours initiatiques à l’éveil de la conscience individuelle et collective

Réunir tous les êtres humains dans la fraternité et dans la paix, voilà qui serait un véritable progrès.

Voilà aussi qui semble parfaitement utopique au plus grand nombre. Et pourtant que de progrès n’avons-nous pas fait dans ce sens ; certes insuffisants et limités ?

Mais ne faut-il pas aujourd’hui tirer les enseignements des échecs rencontrés dans la mise en œuvre de notre idéal, plutôt que de céder ? C’est ce que j’entends personnellement par Croire au progrès. C’est conserver une philosophie qui cherche le meilleur pour l’homme mais aussi, dans le même temps, interroger cette philosophie et la mettre à l’épreuve de l’examen des faits de notre histoire et des données nouvelles de la science.

Bien-sûr, dans un monde complexe, où toutes les cultures ont développé de nombreux savoir, intégrer des connaissances nouvelles et influer sur l’organisation et le destin des humains de manière positive n’est pas affaire simple. Développement, au sens d’évolution, signifie bien souvent divergence. Il faut observer que le véritable développement humain, c’est-à-dire le dialogue et le partage des cultures, sans préjudice des autonomies, ne va pas de soi.

Pourtant c’est bien la question d’une co-construction qui se pose. Celle de l’identification d’une humanité partagée universellement et d’un ensemble où le consensuel se construirait sans préjudice du débat et des rivalités.

Dès ceci énoncé, nous savons bien que ce n’est pas le progrès technologique, qui peut nous aider, mais bien les progrès de l’esprit humain, tant il est vrai que ce n’est pas l’outil mais l’homme qui tout à la fois querelle et peut rendre justice.

Chaque être humain porte en lui la part de lumière et la part d’ombre susceptibles de porter le projet, ou de le mettre en péril.

La fin du progressisme ?

            Est-ce la fin du progressisme ? Devons-nous abandonner l’ambition de progrès ? Le progrès est un mouvement en avant, une évolution vers un plus ou un mieux, le passage à un niveau supérieur. Parlons du progrès humain. Au cours de son évolution, l’être humain a progressé dans trois domaines : la maîtrise de la nature, l’organisation de la société, la qualité de l’être humain.

Mais le progrès entraîne un changement. Il est souvent mis en cause, comme perturbation de l’ordre établi, par la partie de l’humanité qui est satisfaite de l’état des choses et en bénéficie. Le progrès dérange toujours les conservateurs. La suppression de l’esclavage a évidemment été un progrès humain, elle s’est heurtée à beaucoup de résistance. Mais d’autres changements, perçus initialement comme un progrès, se sont révélés par la suite générateurs de désastres. La maîtrise du nucléaire, qui permet de produire de l’énergie propre et abondante, a reçu aussi des applications extrêmement dangereuses pour l’humanité.

Enfin, depuis la crise écologique et le réchauffement climatique, on accuse l’idéologie du progrès prônée par les zélateurs des Lumières, et sa forme politique le progressisme, d’être la cause d’une apocalypse imminente. Il faut donc examiner de plus près la nature et la valeur du progrès dans trois domaines de l’évolution humaine : maîtrise de la nature, organisation de la société, qualité de l’individu.

Progrès et humanisme

Devons-nous abandonner l’ambition de Progrès ? Le progrès est un mouvement en avant, une évolution vers un plus ou un mieux, un accroissement de force, d’intensité, d’importance, le passage à un niveau supérieur. Parlons du progrès humain. Au cours de son évolution, l’être humain a progressé dans trois domaines : la maîtrise de la nature, l’organisation de la société, et la qualité de l’être humain lui-même. Mais cette notion de progrès, qui essentiellement est un changement, est souvent mise en cause, comme génératrice de perturbations de l’ordre établi, par la partie de l’humanité qui est satisfaite de l’état des choses et en bénéficie. Le progrès dérange toujours les conservateurs. La suppression de l’esclavage a évidemment été un progrès humain, elle s’est heurtée à beaucoup de résistance. Mais d’autres changements sont intervenus, qui ont été perçus initialement comme un progrès et se sont révélés par la suite générateurs de désastres. La maîtrise du nucléaire qui permet de produire de l’énergie propre et abondante, a reçu aussi des applications extrêmement dangereuses pour l’humanité. Enfin depuis la crise écologique et le réchauffement climatique, nombreuses sont les voix qui accusent l’idéologie du progrès, prônée par les zélateurs des Lumières, d’être la cause d’une apocalypse attendue !

Il faut donc examiner de plus près la nature et la valeur du progrès dans les trois domaines où l’être humain le recherche : la maîtrise de la nature, l’organisation de la société, et la qualité de l’être humain lui-même.

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L’Humanisme face à l’exigence de sécurité

« L’ignorance mène à la peur,

la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence.

Voilà l’équation. »

Averroès

Montesquieu nous a expliqué que le contrat social repose sur le monopole accordé à l’Etat de la violence légitime. Le Point (11 janvier 2020) rapportait les propos tenus par le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner lors d’une « conférence citoyenne » consacrée aux rapports entre les forces de sécurité et la population : « Cet usage de la force doit être toujours, en toutes circonstances, même face aux insultes, même face aux projectiles, aux coups, à la brutalité, proportionné et maitrisé. Jamais excessif, encore moins gratuit. Il en va de l'honneur de la police, et du sens de sa mission. »

Le recours à la force doit en effet respecter un certain nombre de principes : légitimité, nécessité, proportionnalité et précaution. Dans l’exercice de leur mission, les forces de sécurité disposent du droit de recourir à la force mais ce droit doit respecter des principes : avoir un fondement juridique et poursuivre un objectif légitime ; n’être utilisé que s’il est inévitable pour atteindre l’objectif ; ne pas excéder ce qui est nécessaire pour l’atteindre et être proportionnel à l’agression ; cesser lorsque l’objectif est atteint.

Pour comprendre comment le besoin de sécurité peut s’accorder avec les principes républicains, cherchons d’abord à comprendre les principes fondamentaux de la République française ?