Peut-on débattre sans haine sur internet ?

Propos liminaires.

           Je suis  tout sauf un spécialiste d’Internet. Je ne possède ni compte Facebook, ni tweeter, ni Lindekin etc… A peine suis-je un utilisateur basique des messageries et de Google. Il ne s’agira donc pas d’un travail sur les modes d’expression et les processus des débats et forums sur le web, mais la manifestation d’une sorte d’effarement devant le développement et la puissance d’Internet et des réseaux sociaux.

D’abord une anecdote révélatrice.            Dans la banque où travaille mon fils le digital a pris, comme dans tous les établissements financiers, une place prépondérante. Les responsables de l’informatique se sentent parfois investis d’un savoir et d’un pouvoir qui vont au-delà de leurs compétences. Avant  l’élection américaine l’un d’eux avait prévu le plus sérieusement du monde la victoire de Trump. Pourquoi? Parce qu’il envoyait plus de tweets que les autres candidats! Devant ce genre de révélations on est pris entre le rire et l’effroi. Si la production de messages sur les réseaux sociaux n’est plus considérée comme de l’information ou à la rigueur comme l’expression d’une opinion, mais comme un marqueur  politique et idéologique, où va-t-on?

Un dossier du Monde des idées(1) m’a incité à dépasser la seule  réaction affective. Le titre choisi “Comment débattre sans haine sur Internet?” pointait à la fois une  dérive inquiétante et l’éventualité d’une solution. Rappelons qu’Internet se définit d’abord comme un outil, “ Voici une première base d’Internet. Le réseau des réseaux s’est constitué pour qu’une information parvienne à bon port sans entrave ni politique ni commerciale. Le flux est ici l’élément clé (…) Les valeurs et idéologies associées au réseau des réseaux sont donc des valeurs de liberté voire libertaires.” (2) Comment et pourquoi cet outil de communication est-il si  souvent devenu un véhicule de haine?

Le Militantisme associatif

Apparue dans les années 1960, l’expression « militantisme » est plus récente que celle de « militant » - [du latin militare (soldat effectuant son service militaire ou personnes se battant, armes à la main, pour défendre ou imposer leurs convictions, leurs idées)] – dont la figure est plus ancienne et renvoie aux luttes révolutionnaires du XIXe siècle, porteuses de profondes mutations politiques, économiques et sociales. L’accent que revêt le terme de militant est alors porté sur le rôle joué par l’individu, lequel, ayant rejoint le groupe – syndicat, parti politique ou association – ne se contente pas d’une simple adhésion mais devient le sujet d’une action dont il n’est en général pas l’initiateur mais l’exécutant. Au XVIIIe siècle, la France est considérée comme le laboratoire institutionnel de l’Europe ; elle entame dès sa révolution de 1789 une succession singulière de régimes politiques (trois républiques, deux monarchies et deux empires) et connait dès lors un affrontement idéologique qui se voudra durable, entre partisans de la révolution et contre-révolutionnaires. En moins d’un siècle, au prix de luttes et d’actions militantes considérables, vont se mettre en place des réformes sociétales progressistes d’importance. NDR : Cet essai ne veut traiter que le seul militantisme humaniste, le militantisme syndicaliste est ici écarté.

Humanisme et Médecine

 
L’affaire du médiator ou des prothèses PIP, celle plus ancienne du sang contaminé ont jeté, ces dernières années, un voile, autant noir qu’il était médiatique sur l’univers de la médecine ; univers sur lequel on posait jusqu’alors un regard empreint du respect que les patients doivent à ceux qui savent. A tel point qu’une réelle défiance existe aujourd’hui vis-à-vis du pouvoir médical et, au-delà des médecins, de l’ensemble du corps des professionnels de santé. Les assignations en justice se multiplient et leur parole est remise en cause. Comment en est-on arrivé là et que faudrait-il faire pour inverser cette tendance et rendre aux soignants ce pouvoir qui est un des éléments de la réussite d’une thérapie ? C’est par l’évaluation des pratiques professionnelles et par la démonstration que leurs actes sont de qualité et ne présentent pas de dangers pour ceux qui les reçoivent que les praticiens pourront retrouver, auprès du public, l’aura qui fut longtemps la leur. Enfin, le renforcement de la place de la question éthique dans la formation de futurs professionnels de santé participera à cet indispensable retour de la pensée humaniste en médecine.

Prendre sa part de la misère du monde

Ce travail que je vous livre est une tentative qui pour le moment n’est pas très concluante….sans doute parce que le sujet est trop vaste, trop ambitieux…. pour mes capacités à en rendre compte mais vous participerez à ma réflexion et ensemble, nous pourrons essayer de nous faire une idée.

Vous ne devez évidemment pas voir dans l’énoncé, une affirmation, une prise de position définitive…il s’agit plutôt pour moi d’une interrogation.

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