Il faut construire les formations et l’éducation comme des parcours initiatiques à l’éveil de la conscience individuelle et collective
Réunir tous les êtres humains dans la fraternité et dans la paix, voilà qui serait un véritable progrès.
Voilà aussi qui semble parfaitement utopique au plus grand nombre. Et pourtant que de progrès n’avons-nous pas fait dans ce sens ; certes insuffisants et limités ?
Mais ne faut-il pas aujourd’hui tirer les enseignements des échecs rencontrés dans la mise en œuvre de notre idéal, plutôt que de céder ? C’est ce que j’entends personnellement par Croire au progrès. C’est conserver une philosophie qui cherche le meilleur pour l’homme mais aussi, dans le même temps, interroger cette philosophie et la mettre à l’épreuve de l’examen des faits de notre histoire et des données nouvelles de la science.
Bien-sûr, dans un monde complexe, où toutes les cultures ont développé de nombreux savoir, intégrer des connaissances nouvelles et influer sur l’organisation et le destin des humains de manière positive n’est pas affaire simple. Développement, au sens d’évolution, signifie bien souvent divergence. Il faut observer que le véritable développement humain, c’est-à-dire le dialogue et le partage des cultures, sans préjudice des autonomies, ne va pas de soi.
Pourtant c’est bien la question d’une co-construction qui se pose. Celle de l’identification d’une humanité partagée universellement et d’un ensemble où le consensuel se construirait sans préjudice du débat et des rivalités.
Dès ceci énoncé, nous savons bien que ce n’est pas le progrès technologique, qui peut nous aider, mais bien les progrès de l’esprit humain, tant il est vrai que ce n’est pas l’outil mais l’homme qui tout à la fois querelle et peut rendre justice.
Chaque être humain porte en lui la part de lumière et la part d’ombre susceptibles de porter le projet, ou de le mettre en péril.