Le travail web 3.0

La notion de web 3.0 est encore toute récente, même si les chercheurs en informatique en parlent depuis bientôt 10 ans. Cette terminologie « web x.0 » permet d’illustrer les évolutions d’Internet, cet outil qui avait été créé dans les années 1990 sous sa version web 1.0. A sa création, il diffusait l’information de manière descendante (sites statiques). Quand la version web 2.0 est arrivée dans les années 2000, Internet est devenu un objet social et communautaire (forums, blogs…), et son utilisateur y est devenu actif. Avec le web 3.0, nous sommes entrés dans l’ère des objets connectés, de la mobilité, centrée sur le besoin de l’utilisateur. De manière plus concrète, un individu peut interagir avec Internet, via des objets comme sa tablette, son smartphone, sa montre, ou encore sa voiture, connectés en permanence à l’outil qui est programmé pour le suivre dans l’espace et le temps et enregistrer ses mouvements et ses préférences. Et la révolution réside dans le fait qu’Internet est capable de comprendre ses comportements et ses demandes, et de lui proposer des services, solutions ou alternatives en fonction de l’analyse qu’il aura faite de l’environnement. Par exemple, si vous vous trouvez dans la rue et demandez oralement à votre smartphone de vous trouver un restaurant italien qui fait de la vente à emporter, il vous transmettra toutes les adresses qui se trouvent autour de vous. Et si vous continuez de marcher dans la rue, il s’adaptera et mettra à jour cette liste au fur et à mesure. Le web 3.0 est donc une version centrée sur l’individu et l’hyperréactivité à sa demande ou à ses besoins.

Je vous laisse imaginer ce que peut être le travail web 3.0 dont je vais parler plus en détails dans le propos qui suit.

De la Marchandisation

En quoi la marchandisation mondialisée interroge-t-elle la conception que nous avons de l’Homme et en quoi interpelle-t-elle les sociétés démocratiques ?

Mais qu’est-ce que le marché ?  Il y a débat sur la nature même du « marché ». Pour les uns,  tenant de l’idéologie dominante, il est la référence absolue semblant même exercer sur eux une véritable fascination.

Il serait le moteur de l’utopie libérale : a priori l’essentiel du projet néolibéral consisterait à instituer une véritable marchandisation  de la société, en profondeur, visant, in fine, à bâtir une société où règne la concurrence.

Pour d’autres, à l’inverse, le terme même de « marché » est connoté de façon péjorative. Pour eux, selon un schéma de type marxiste, le marché est avant tout l’instrument de l’exploitation économique.

Du libéralisme au néolibéralisme

Libéralisme « Gouvernement de la liberté » ; que faut-il entendre par là ? La liberté au-dessus de tout ?

Le rapport du libéralisme à l'idéal de liberté de l'homme n'est pas clair. D'abord, les mots en -isme expriment en général, par esprit de système, une dogmatisation de l'idée portée par la racine ; c'est le cas pour des mots comme individualisme, communautarisme, autoritarisme, communisme... Ici, de la conception libérale de la vie humaine en société, fondée sur le respect de la liberté de chacun de vivre comme il l'entend dans la mesure où il ne nuit pas à la liberté de l'autre, on est passé au respect absolu de la liberté de s'imposer aux autres dans la mesure où on en a les moyens. C'est en particulier dans le domaine économique, que cette façon de comprendre la liberté s'est affirmée en s'appuyant sur ce dogme édicté par Adam Smith : « La liberté laissée aux individus d'agir selon leur intérêt permet seule la meilleure utilisation des ressources. » Il semble que les prophètes du libéralisme se soient peu intéressés à la liberté de l'être humain sous l'angle de sa liberté de pensée, de conscience, de mœurs et de modes d'existence, mais qu'ils se soient surtout intéressés à la liberté des acteurs de l'économie, sous l'angle des meilleures conditions de la production de richesses : liberté d'entreprendre, liberté de placement des capitaux, liberté du commerce...

Dévoiement du Libéralisme

Le Libéralisme, ses origines et son dévoiement actuel

Depuis la chute du mur de Berlin (1989) et du socialisme autoritaire de l'union Soviétique, le   libéralisme économique, financier, triomphe avec la mondialisation, sous une forme qualifiée de « néolibéralisme ». Ses effets sont spectaculaires avec le règne du marché, de l'individualisme et du droit à la différence, le communautarisme et enfin une crise économique majeure qui plonge les peuples dans de graves difficultés.  Les jugements qu'ils portent sur ce système de gouvernance deviennent très négatifs.

Pourtant, le libéralisme devrait recueillir l'approbation de tous puisqu'il est lié à la liberté. Comment expliquer ce paradoxe ? Remarquons, en premier lieu, que la chute du communisme, dans de nombreux pays appartenant à la zone d'influence soviétique, a permis d'affirmer, devant l'opinion publique, que les idéologies étaient mortes et que le système capitaliste, lié à la pensée libérale, était la seule solution aux problèmes des sociétés modernes. Toutefois, on voit bien que cette vision de la société et de l'économie libérales repose sur quelques dogmes, sans cesse repris par des « experts » et des hommes politiques, en dépit de la situation réelle vécue par les populations. Les résistances suscitées s'expliquent d'abord par cette contradiction.  Mais, au-delà de ce constat, il faut aussi s'interroger sur les principes qui servent de fondement à une telle vision du monde, autrement dit sur la philosophie qui l'anime et qu'il convient de juger au regard de nos valeurs humanistes.

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