les outils d’une prochaine émancipation de l’Homme ?
Nous serions rentrés voilà peu dans une nouvelle ère géologique, l’anthropocène[1], ère de la primauté de l’humain en tant que force géologique sur la planète. Parallèlement, l’essor d’un courant culturel « transhumaniste » ou (post humaniste), prône depuis quelques décennies l’alliance de l’Homme et la machine, comme solution pour l’amélioration physique et mentale des individus. Nous ne sommes plus dans la science-fiction, mais bien dans un présent qui intègre chaque jour des inventions nouvelles et surprenantes, et semble interroger définitivement les habitudes et références à un passé où technique et éthique semblaient indissociables. Les N.B.I.C (nanotechnologies, biotechnologies, Intelligence artificielle et sciences cognitives) nous promettent un avenir différent de tout ce que nous avons connu jusqu’alors : l’avènement d’un homme hybride, promis à l’immortalité[2].
C’est au regard de ces évolutions révolutionnaires qu’il me semble devoir traiter notre sujet ; il n’est pas pensable de croire qu’Internet soit une donnée extrinsèque à ces découvertes : le réseau y participe, les favorise et les accompagne.
Homo Habilis et H. Néanderthal possédaient un protolangage articulé. Sapiens a connu un redressement du pharynx et une mutation du gène de la parole. L’Homme est un communiquant complexe, depuis ses toutes premières origines. Cet être communiquant a dessiné, parlé, chanté, puis écrit et imprimé. Ses deux dernières révolutions (l’écriture et l’imprimerie) semblent être de même importance que la troisième qui se déroule sous nos yeux : l’avènement des nouvelles technologies[3].
Nous pensons que l’invention de la communication Internet peut contenir en elle-même le germe révolutionnaire de ce que la société de demain pourrait être : l’expression d’une pensée collective devenue universelle, en gestation perpétuelle, qui s’autonourrit et s’auto-répand.
La mise en place d’un réseau de communication et d’échanges d’ordre planétaire est un fait nouveau qui inquiète par la modification conséquente de l’espace planétaire : l’information fait désormais le tour du monde en une fraction de minute. Un tremblement de terre survenant sur la côte ouest du Mexique fait la une des médias numériques dans le quart d’heure, et suscite les commentaires et informations des internautes dans le quart d’heure suivant. C’est la planète toute entière qui est entrée en communication.
Les fondations théoriques de l’internet remontent aux années 1960 : tout d’abord moyen de communication réservé à certains spécialistes, l’outil[4] se démocratise ensuite et devient en 1995, cet internetworking que nous connaissons aujourd’hui. Il aura fallu 35 ans, pour que la technologie et les consciences s’adaptent. Communication curieuse, puisque cachée : Internet est un monde invisible. Ce maillage d’ordinateurs connectés les uns aux autres constitue un monde virtuel. Autre nouveauté, il s’agit d’un espace sans frontières, et sans limites. Les protocoles de communication avec ou sans fil ignorent les frontières territoriales, et le réseau s’agrandit chaque jour par connexion de nouveaux PC, tablettes, télévisions, connectés par leurs utilisateurs sur le réseau des réseaux[5].
Internet, ce n’est pas que de la communication. C’est un véritable monde virtuel, avec ses institutions, ses services, ses commerces, ses territoires, et ses règles. Son pan de communication actif, ce sont les réseaux sociaux. Ils existent depuis 1979 aux Etats Unis (The Source[6]), et se développent rapidement[7]. C’est en 1995 – avec la démocratisation d’internet – qu’ils prennent la place qui leur était due : Classmates est un réseau américain qui permet de se lier avec ses camarades de scolarité, atout majeur pour les étudiants américains qui résident à de grandes distances les uns des autres. En 1999, le réseau communautaire afro-américain BlackPlanet est créé, suivi en Corée de CyWorld puis de Mixi au Japon. Les réseaux s’attachent alors principalement à regrouper des communautés de personnes ayant des liens communs (nationalité, cursus scolaire). En 2002, le réseau Friendster est créé : il s’agit de mettre en relation « les amis des amis ». En 2003, MySpace se propose de fédérer des artistes, amateurs ou professionnels. Le ton est donné, et l’ouverture sera spectaculaire avec l’avènement de Facebook en 2004 par Mark Zuckerberg[8]. Le réseau créé pour réunir les étudiants de l’université d’Harvard va rapidement s’étendre aux lycées américains puis au monde entier. Il s’agit aujourd’hui du premier réseau social du monde, en concurrence avec le réseau chinois QQ ; il comporte 700 millions d’utilisateurs, dont 20 millions en France[9]. Le réseau social le plus puissant en Chine est Renren, avec 160 million d’utilisateurs[10]. En 2006 arrive Twitter : concept innovant de microblogage, l’outil permet à ses utilisateurs d’envoyer des messages limités en caractères (140 actuellement) sur internet, messagerie instantanée ou SMS. Face à cette menace, Facebook déploie Facebook Lite, une version simplifiée destinée aux pays hébergeant encore des connexions bas débit. Apparaissent parallèlement des agrégateurs de réseaux sociaux comme Friendfeed ou Seesmic qui permettent de gérer l’ensemble des comptes Facebook, Twitter etc…par un seul accès réseau.
La présence des réseaux sociaux et d’Internet est planétaire ; même dans les pays où Internet est encore interdit, le réseau est en place.
En 2005, ce sont les sites commerciaux qui prenaient une place prépondérante sur Internet ; 3 ans après, ce sont les réseaux sociaux. Le pan communicationnel a pris le pas sur tous les autres. L’utilisateur n’a que l’embarras du choix, les réseaux se sont spécialisés : niche (communautariste), mise en relation professionnelle, familiale, hobbies… les réseaux existent sur tous les terrains. L’originalité de ces services Web 2.0 est la participation de leurs utilisateurs à leur production de contenu et une mise en relation qui leur est propre. C’est l’invention d’une communication ouverte, permanente, et productive. On comptabilise aujourd’hui plus d’un milliard d’utilisateurs (le site Facebook en dénombrait 1,15 milliard en 2013), ce chiffre augmente chaque jour.
Un espace-temps modifié.
La technologie Internet est partout : intégré au moyen d’applications d’usine sur nos smartphones et nos ordinateurs, nos téléviseurs, nos véhicules, jusqu’aux satellites du génie civil et militaire qui cartographient et enregistrent les mouvements humains sur la planète, et les retransmettent en quasi-instantané, sur Google Earth ou les canaux télévisuels et informatiques dédiés. L’accès aux plates-formes de communication est facile et immédiate. La communication est devenue instantanée. On assiste en somme, à la mise en place d’un réseautage du monde.
Les acteurs de ce nouveau monde presque vivant (production quotidienne d’idées, d’échanges..), ce sont les hommes. Identité réelle ou cachée (avatar), l’identité numérique s’exprime sur quasiment tous les sujets. Un internaute peut aussi concilier plusieurs identités et concilier des existences parallèles. Liberté de présence donc, multiplicité d’existence même, et liberté d’expression.
Une liberté d’expression planétaire
C’est là, nous semble-t-il, la force de l’invention. C’est aussi ce qui effraie. En 2014 Internet est interdit dans douze pays[11]et quatorze[12] pays pratiquent une « surveillance », dont la France. Les individus membres de ces Etats sont passibles de condamnations pénales, voire d'emprisonnement pour se connecter à l'Internet et y échanger des informations.
Quoi de plus dérangeant, pour les opposants à la démocratie[13], qu’une liberté de communication désormais planétaire ? Les auteurs, critiques de l’Etat post-moderne et de la massification des individus qu’il engendre, désignent l’anonymat comme étant le véritable danger : « Les individus perdent une de leurs dimensions et deviennent plats lorsqu’ils se massifient et sombrent dans l’anonymat ; cet anonymat est la vraie tragédie de la modernité [J-M Besnie, l’homme simplifié][14]». Or le réseau est justement générateur d’une identité, et même de plusieurs, dans le cas nous l’avons vu de la coexistence de vies virtuelles. Cette présence, cette participation permet aux individus d’entrer dans la réflexion l’interrogation, voire l’action. La communication porte ses fruits : l’homme agit et interagit avec ses semblables. Nous venons de constater un exemple de cette manifestation de présence et d’action avec les révolutions sociétales des pays du Maghreb qui se produisent depuis 2010. Facebook et Twitter ont servi à mobiliser les populations sur place, à permettre aux « révoltés solitaires » de se rencontrer et trouver écho dans leurs revendications. A informer et attirer l’attention des médias étrangers sur des pays aux frontières fermées dans lesquels une communication libre est encore interdite aujourd’hui. Les réseaux ont aussi joué un rôle de banques d’images et d’informations. Les rassemblements-surprise eurent été chose impossible avec l’usage des « anciens » moyens de communication.
Une liberté d’expression trop libre, une confidentialité inexistante ?
Cette même liberté effraie et est désignée comme rendant Internet (et les réseaux sociaux) coupables d’exactions : tel défi Facebook conduisant à la noyade d’un lycéen, tel propos calomnieux conduisant une jeune fille au suicide, tels ces propos antisémites et les commentaires élogieux qu’ils engendrent et qui s’autofécondent sur la Toile en quelques heures seulement. La communication devenue « trop » libre requiert un encadrement, des limites éthiques. Il s’agit d’essayer de l’encadrer, chose bien difficile pour un réseau instantané et planétaire. Le Darknet – au nom non équivoque ! - est aussi montré du doigt : interface complètement privée, il existe bien que le World Wilde Web doive être l’internet institutionnel. Cet Internet là est désigné mère de tous les vices (pédophilie, vente illégale d’armes, prostitution sauvage).
Il est certain que le droit à l’oubli numérique est difficile à mettre en pratique. En raison de l’immensité de la mémoire collective que le réseau nourrit chaque jour, chaque ordinateur peut se rendre coupable à son insu d’avoir enregistré une donnée confidentielle et la rendre publique ; le président de Sun Microsystems, Scott McNealy, annonçait en 1999 : « Vous n’avez déjà plus de vie privée, il va falloir vous y faire ». Mais la conjugaison (souhaitée) des efforts des acteurs législatifs et de ceux qui régulent l’Internet pourrait prochainement porter ses fruits (voir plus bas).
Une révolution de l’information
Les réseaux sociaux sont des acteurs d’information et de contre-pouvoir. Jusqu’alors, la presse officielle avait le monopole de la diffusion de l’information. C’est chose finie. Des interfaces ciblant les expressions d’opinions individuelles fleurissent en nombre chaque jour sur internet. On l’a vu récemment en France avec l’affaire Mohammed Mera, une multitudes d’interventions d’internautes, sensibilisés au fait, ont réfléchi et produit des analyses différentes que celles qui nous étaient dispensées par les canaux officiels de l’information étatique. Des géants commerciaux, tels que Yahoo Questions/Réponses ont bien compris le besoin nouveau de s’exprimer sur nombre de sujets et se sont employés à inventer des forums de discussion sous la forme de questions-réponses publiques, sollicitant de ce fait l’intervention d’un grand nombre d’utilisateurs, abonnés ou non aux services de l’hébergeur concerné. Questions rendues publiques et multiples, allant d’interrogations philosophiques aux conversations les plus banales. La presse a immédiatement emboité le pas et l’on trouve aujourd’hui des forums de discussion sur toutes les interfaces numériques des journaux traditionnels.
Les sources même de la presse sont en train de changer : l’information devient progressivement collective : la présence de canaux d’information permanents sur Internet récolte les contributions des internautes (images, vidéos, témoignages) qui viennent compléter le travail des journalistes voire parfois s’y substituer en partie. Il y a fort à parier que la forme traditionnelle de l’information telle que nous la connaissons encore de nos jours (émissions, JT..) aura disparu d’ici quelques années.
Une tentative d’encadrement législatif
L’Europe tente d’instaurer un encadrement législatif rassurant. La protection des données à caractère personnel tout d’abord, principal sujet d’action et de critiques pour les partisans du droit à l’oubli et inquiets des pratiques de confidentialité mises à mal par l’interface publique des moteurs de recherche, tels Google. Cette protection est déjà rendue possible par le biais de toute une série de textes ou d’organismes (la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, la CNIL, la loi du 6 aout 2004, l’article 16 du Traité sur le fonctionnement de l’Europe, le groupe de travail 29[15], le Contrôleur européen de la protection des données..). Une tentative d’encadrement mondial commun est aussi amorcée : le traité de Madrid de 2009 a vu la publication d’une déclaration appelant à des actions concrètes pour sauvegarder la vie privée, et l’OCDE[16] a affiché sa volonté d’instaurer une « culture de la sécurité ». Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, le groupe de travail 29 s’essaie à aboutir à un accord transatlantique qui prévoirait des principes communs pour la protection de la vie privée et des données. Le Parlement et la Commission européenne ont mis en place une campagne de sensibilisation envers les mineurs, et un « safer Internet program », qui est une méthode basée sur le volontariat des entreprises du secteur, mais dépourvu pour le moment d’aspect coercitif. Quant à la jurisprudence applicable, elle en est encore à ses balbutiements. En France, le 18 juin 2014, à l’occasion de la discussion à l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à l’égalité entre les femmes et les hommes, l’article 17 modifie le régime de responsabilité des intermédiaires techniques de l’Internet : leurs missions de surveillance et de censure des communications sont étendues à tous les propos incitant aux discriminations diffusés en ligne. L’extension récente de la LCEN[17] est décriée par les associations de défense des libertés fondamentales sur Internet[18] , lesquelles font le vœu de la mise en place d’un dispositif réellement efficace et protecteur des droits fondamentaux ; le risque actuel étant de confondre éthique et censure démesurée. Une décision de la CJEU[19] du 13 mai dernier a confirmé le droit à l’oubli comme relevant des droits fondamentaux à la vie privée et à la protection des données personnelles consacrés par la Charte des droits fondamentaux de l’UE en date du 7/12/2000. Le 15 juillet, les autorités européennes de protection des données se réunissaient pour échanger sur les conséquences de l’arrêt, et ont convié les moteurs de recherche (Google, Yahoo, Being..) pour élaborer des directives d’ici l’automne. La construction d’un droit au déférencement est en cours.
L’émergence de nouvelles notions juridiques liées à l’individu
Ce sont sûrement de nouvelles notions qui restent à définir : dans un ouvrage collectif intitulé « Informatique, libertés, identités », Daniel Kaplan[20] reprend les travaux de Cédric Manara (professeur à l’EDHEC), lequel propose la notion de « données relationnelles ». Les données relationnelles, ce sont des données personnelles à la fois pour plusieurs individus, qui sont en contact les uns avec les autres. C’est sur cette nouvelle définition que les instances devront se pencher et concevoir de nouvelles normes qui seront différentes de celles qui existent aujourd’hui. Le chantier semble immense. La lutte contre la cybercriminalité sera l’objet du « Digital agenda for Europe » mis en place par la Commission européenne pour l’horizon 2020. Pour le moment, l’objet des travaux est de combattre le frein du potentiel du développement du paiement bancaire et de favoriser l’acceptation du traitement des données médicales numériques…rien donc en ce qui concerne l’avènement d’une mémoire collective artificielle planétaire, cette réalité est-elle en train de passer inaperçue ?
***
Nous conclurons avec une citation de Michel Serres, dans son ouvrage « Petite Poucette ».
Après la révolution du néolithique, de l’écriture, de l’imprimerie, nous voici arrivés à l’ère de la révolution du savoir. Et d’une possible liberté qu’il ne sera plus possible de reprendre.
« L’aise de l’accès donne à Petite Poucette, comme à tout le monde, des poches pleines de savoir, sous les mouchoirs. Les corps peuvent sortir de la Caverne où l’attention, le silence et la courbure des dos les ligotaient aux chaises comme par des chaînes. Qu’on les force à s’y remettre, ils ne resteront plus en place sur les sièges ».
Que la liberté de communication et de partage des connaissances soit encore utopique ou sur le point d’être accessible, la chaîne d’union est désormais planétaire, et il va nous falloir nous adapter.
Claide Bes
[1]Terme employé par Paul Crutzen, chimiste et météorologue, nobélisé pour ses travaux sur la couche d'ozone
[2] Laurent ALEXANDRE, conférence du TEDxParis, 12 octobre 2012, chirurgien, science-politicien ; http://www.youtube.com/watch?v=KGD-7M7iYzs
[3] Michel Serres, Petite Poucette.
[4]La première application concrète de la communication « par paquets » fut la messagerie électronique, mis au point en 1972, par Ray Tomlinson[4], et définitivement instaurée dans les années 1980. Ensuite, ce fut l’avènement dans les années 90 du réseau que nous connaissons aujourd’hui, communément appelé le « web », gigantesque plate-forme technologique associant contenus graphiques et protocoles de communication électronique.
[5] « Le réseau des réseaux » : autre nom de l'internet. Ce terme renvoie au fait que l'internet a commencé son existence comme un réseau d'unification de réseaux préexistants (source : Dictionnaire de l’informatique).
[6] The Source : magazine américain fondé en 1988 traitant de musique Hip-Hop, politique et culture, aujourd’hui l’un des plus influents de son domaine.
[7]The Well en 1985, puis se sont étendus sur Prodigy, Compuserve[7] et America Online[7]
[8]Agé alors de 23 ans
[9] Travailler efficacement avec les réseaux sociaux, Frédérique GUENOT, Studyrama Vocatis, 2011.
[10]Anciennement nommé Xiaonei, jusqu’en 2009 ; créé par des étudiants de l’université de Tsinghua, et côté en bourse depuis le 4 novembre 2011 dans une opération à 734 millions de dollars.
[11]Liste dressée par Reporters Sans Frontières en Juin 2012 : Arabie Saoudite, Biélorussie, Birmanie, Corée du Nord, Chine, Cuba
[12]Critique de la mécanisation de l’homme, « le syndrome de la touche étoile »
[13]Une vingtaine de politiques de dictatures existent en 2014
[14]J-Michel Besnier, « L’homme simplifié » ou le syndrome de la touche étoile, Ed. Fayard, 2012
[15]Groupe de travail 29 : institué par l’article 29 de la directive 95/46/CE
[16]OCDE : Organisation de coopération et de développement économique
[17]LCEN : Loi française n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique
[18]Un exemple d’association active : www.laquadrature.net
[19]Cour de Justice de l’union européenne : application en l’espèce de la Directive n°95/46/CE. Arrêt : la Cour consacre la e-réputation des internautes avec le droit à l’oubli numérique, lequel peut toutefois être limité à titre d’exception par le droit du public à l’information.
[20]Daniel Kaplan : personne très influente en France, membre du Conseil National du Numérique qui a été créé en 2011 par Nicolas Sarkosy, auteur de nombreuses publications, fondateur de l’association Fing = Fondation Internet Nouvelle Génération qui a été créée en 2000, et dont l’objectif est d’une part de mobiliser l’ensemble des acteurs autour des nouvelles technologies, et d’autre part d’engager une réflexion sur l’éthique.